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un ptit coin d'paradis
10 mars 2007

Les perspectives d'avenir

Les nouvelles insulines

L’insuline rapide a une action retardée par rapport à la voie intraveineuse, en grande partie parce que les molécules d’insuline sont sous forme d’hexamères (6 molécules liées à un atome de zinc) et se dissocient lentement les unes des autres. En remplaçant ou en modifiant certains acides aminés, on peut créer des charges de répulsion maintenant les molécules d’insuline sous forme de monomères et raccourcir le délai d’action (moins de 15 minutes ), le pic (1 heure), et la durée d’action ( 3-4 heures). Cette cinétique est plus proche des besoins postprandiaux que celle de l’insuline rapide. Les avantages de ces insulines plus rapides sont loin d’être négligeables : pas d’attente entre l’injection et le repas ; tendance à faire moins d’hypoglycémies ; avec certains schémas, possibilité de ne pas prendre de collation et plus grande souplesse dans l’heure des repas ; globalement, amélioration de la qualité de vie des patients. Des analogues prolongés de l’insuline sont en cours de développement. Leur principe est de modifier la molécule d’insuline pour faciliter la liaison des molécules entre elles ou à des protéines circulantes. Elles ont l’avantage d’être solubles et plus reproductibles que les insulines lentes actuelles. Les essais cliniques sont déjà en cours.

Les autres voies d'administration de l'insuline (nasale, inhalation bronchique, orale, pommades, suppositoires etc.) dont on parle depuis plus de 50 ans ne seront pas au point avant de très nombreuses années si elles le sont un jour.

Le pancréas artificiel mesure la glycémie en permanence pour calculer le débit d'insuline nécessaire au contrôle de la glycémie. Il existe depuis 25 ans mais n'est pas miniaturisé.

Les essais d'administration d'insuline par pompes implantables progressent. Des analyseurs glycémiques transcutanés ou percutanés de petite taille pourraient télécommander ces pompes implantables. Aucun n'est miniaturisé et utilisable par des patientgs à l'heure actuelle.

Plus de 10 000 greffes de pancréas ont été réalisées depuis 30 ans avec une réussite croissante. Les succès des greffes d'îlots sont par contre très récents et limités (10%). Un traitement immuno-suppresseur est obligatoire. Ces greffes sont donc réalisées chez des patients devant subir parallèlement une autre greffe (rein). Vu le peu d'organes disponibles par rapport à la demande potentielle, l'objectif des chercheurs est de parvenir à greffer des îlots d'animaux avec tous les problèmes immunologiques que cela pose.

Le génie génétique est une autre voie de recherche. Des cellules du patient lui-même sont transformées en cellules productrices d'insuline et réimplantées.

Des thérapeutiques prévenant l'apparition des complications (microangiopathie) en limitant les conséquences de l'hyperglycémie chronique sont à l'étude: inhibiteurs de l'aldolase réductase qui bloquent l'accumulation de sorbitol, inhibiteurs de la protéine kinase c qui provoque des dégâts oculaires et rénaux, aminoguanidine qui freine la glycation des protéines etc

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Commentaires
V
coucou Nickye. J'ai justement pris le dernier "Top Santé" avec un article très intéressant <br /> <br /> sur Lucienne Chatenoud, professeur d'immunologie à l'Université René-Descartes (Paris) qui vient de recevoir un prix pour ses travaux sur l'origine immunitaire du diabète de type 1, qui pourraient déboucher sur un nouveau traitement.<br /> <br /> j'ai déniché ceci sur le net :<br /> <br /> http://www.gazettelabo.fr/2002archives/breves/2005/0605/diabete.htm<br /> <br /> bisous :)<br /> un espoir ...
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